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Bombes et centrales atomiques

Théorie

 

Copyright Michel Vonlanthen

 

Modifié le 30ctobre 2023

 

Un peu de théorie

 

Les centrales atomiques

Les accidents (centrales)


La bombe atomique

Les accidents (bombe)

 

 

Un peu de théorie

 

Un atome est formé d'un noyau composé de neutrons et de protons en quantité égale, autour duquel tournent des électrons sur plusieurs couches concentriques. Dans un atome stable, le nombre de protons, de neutrons et d'électrons est identique.

 

(Source: Wikipedia)

 

 

Le nombre de protons détermine le matériau selon le classement du tableau périodique des éléments. Ce tableau (tableau de Mendeleïv), a été inventé par Dmitri Ivanovitch Mendeleïev en 1869. Il classe les éléments chimiques en fonction du nombre de leurs protons. Par exemple, un atome qui a 1 proton est une atome  d'hydrogène, un atome avec 88 protons est un atome de radium, etc.

  • Les électrons d'un atome tournent autour du noyau sur des orbites circulaires. Elles sont appelés niveaux ou couches d'énergie.
     

  • Ces atomes-là sont stables car leurs charges électriques s'équilibrent. Les protons (charges +) équilibrent celles des électrons (charges -) et les neutrons ne jouent pas de rôle puisqu'ils sont électriquement neutres.
     

  • Lorsqu'un électron passe d'une une d'énergie supérieure (plus près du noyau) à une inférieure (plus loin du noyau), il émet un photon (quanta ondulatoire de lumière) dont l'énergie correspond à la différence d'énergie entre les 2 orbites.

Par contre, ils peuvent devenir instables si le nombre de neutrons diffère de celui des protons. On parle alors d'isotopes. L''atome a toujours le même nombre de protons (donc d'électrons) et son classement chimique dans le tableau est toujours le même. Par exemple, un atome de radium restera un atome de radium. Par contre il acquérra d'autres caractéristiques dont celle de devenir radioactif  et de se désintégrer. Un atome instable se désintègre et se transforme spontanément en un autre élément en dégageant des particules (neutrons, protons, etc.) et de l'énergie sous forme de photons (lumière) et d'énergie cinétique, c'est le rayonnement ionisant. "Ionisant" car il a la particularité de modifier la matière qu'il traverse en lui enlevant des électrons .

 

 

(source: Wikipedia)

 

 

Le rayonnement se divise en 3 faisceaux qui partent dans 3 directions différentes en fonction du champ électrique ou magnétique qu'ils traversent:

  • Alpha (α) corpusculaire
    Emis par un atome radioactif. C'est un flux de noyaux d'Hélium composé de 2 protons et de 2 neutrons.
    S'arrête facilement, par exemple avec une feuille de papier.
     
  • Bêta (β) corpusculaire
    C'est un flux d'électrons chargé électriquement ce qui le rend dangereux.
    Les particules Bêta sont arrêtées par une simple feuille d'aluminium, de verre ou de plexiglas.
     
  • Gamma (γ) ondulatoire
    C'est un rayonnement électromagnétique composé de photons à haute énergie.
    Difficile à arrêter. Il faut 6cm de plomb, 30cm de béton ou 54cm de terre.

La désintégration spontanée est d'autant plus grande que le nombre de protons de l'atome est grand. Ce phénomène a été découvert en 1896 par Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie et Ernest Rutheford.

Par exemple, l'uranium (92 protons) se désintègre plus que le radium (88).

 

 
(Source Wikipedia)

  • Rayon X ondulatoire
    Formé de photons (quantum de lumière ondulatoire émis lorsqu'un électron passe d'une orbite à une autre dans un atome). Utilisé pour observer à travers la matière. Protection: idem rayons Gamma.


Spectre des fréquences
L'oeil est un récepteur de lumière visible (fréquences: TeraHertz)

 

  • Rayonnements ionisants
    Rayonnement capable de produire des ions lorsqu'il traverse de la matière. Les principaux rayonnements ionisants sont les rayons X et les Gamma. Ils sont produits par la radioactivité d'atomes, par exemple,  d'uranium ou de plutonium. Ils sont nocifs pour les êtres vivants. Fréquence: à partir de 850 THz, le début des rayons ultra-violets.
     

  • Isotope
    Les isotopes sont des atomes qui possèdent le même nombre d'électrons – et donc de protons, mais avec un nombre différent de neutrons. On connaît actuellement environ 325 isotopes naturels et 1200 isotopes créés artificiellement. Un isotope fissile est un élément chimique dont le noyau atomique peut subir une fission nucléaire sous l'effet d'un bombardement par des neutrons rapides. Le seul isotope fissile naturel est l'uranium 235. Un isotope et d'autant plus radioactif que sa période de demi vie est courte.


     

  • Ion
    Atome (ou groupe d'atomes) chargé électriquement. Veut dire que le nombre de protons n'égale pas le nombre d'électrons. S'il y a plus d'électrons, le ion est négatif, s'il y a plus de protons, le ion est positif.

 

Anciennes unités: R/h, Roëntgen par heure: intensité, maintenant des Sievert

Dose en R (Roëntgen), maintenant des Gray

 

Voir cet article très intéressant sur le blog de mon copain le Dr Goulu:
https://www.drgoulu.com/2013/11/03/la-radioactivite-naturelle

 

 

L'uranium se trouve dans la nature sous forme d'isotopes, ce qui signifie qu'il se désintègre spontanément. C'est d'ailleurs comme cela qu'on peut le découvrir, en mesurant la radioactivité du sol au moyen d'un compteur Geiger.

 

J'ai dit plus haut que le phénomène de la radioactivité se produit d'autant plus que l'atome a un nombre élevé de protons. C'est la raison pour laquelle on utilise des isotopes d'uranium ou de plutonium dans les centrales et les bombes atomiques.

 

Mais il y a encore un autre phénomène: la réaction en chaîne. Elle se produit lorsque la quantité de matière dépasse un certain volume. A ce moment-là, il y a tellement de neutrons qui sont générés que ceux-ci cassent d'autres noyaux, ce qui en ajoute encore si bien qu'on finit par atteindre ce qu'on appelle l'accident de criticité qui est un emballement, une réaction en chaîne. Le nombre de neutrons se multiplie alors jusqu'à l'infini et le matériau chauffe et finit par fondre.

 

Le principe d'une centrale atomique productrice d'électricité est donc de mettre en présence des barreaux de matériaux fissiles, de l'uranium en général, de façon à ce qu'ils chauffent mais n'atteignent jamais le point de non retour de la réaction en chaîne.

 

Par contre c'est le phénomène qu'on veut précisément obtenir pour qu'une bombe atomique explose: une réaction en chaîne qui provoque une explosion d'autant plus grande que l'emballement est rapide.

 

En principe, une centrale atomique ne peut pas exploser (sauf le surrégénérateur comme celui de Creys Malville par exemple) car la montée en chaleur n'est pas assez rapide. On verra plus loin comment provoquer une réaction en chaîne suffisamment rapide pour qu'une explosion ait lieu.

 

Au début de l'ère atomique, on appelait l'emballement thermique d'une centrale le syndrome chinois car on pensait que la fonte d'un coeur radioactif dégagerait tellement de chaleur qu'il ferait fondre tout ce qui l'environnait et s'enfoncerait dans la terre, jusqu'à réapparaître en Chine. Cela ne s'est pas vérifié, on a pu le constater lors du premier accident nucléaire de l'histoire,  celui de la centrale expérimentale de Lucens, en Suisse, en 1969.

 

 

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