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Par Michel Vonlanthen HB9AFO

 

 

Si l'assemblée nous élit, Georges et moi, après avoir modifié les statuts, l'association SWISSATV aura provisoirement un comité de deux membres, mais au moins pourra-t-elle continuer à vivre, conserver son nom,  garder son site web, ses statuts, sa fortune, etc. Encore faut-il que cela serve à quelque chose !...

L'ATV est-elle une pratique en déclin ?

 

Le but du SWISSATV est d'encourager et d'encadrer la pratique de l'ATV en Suisse. Alors première question: cette pratique est-elle sur le déclin, voire moribonde ?

Force est de constater qu'on ne peut répondre que oui à cette question, l'ATV est en nette perte de vitesse, et pas seulement en Suisse, mais un peu partout. Presque plus personne ne participe aux contests ATV et aux journées d'activité ATV (JA). Et le nombre de stations QRV en fixe a fortement diminué. A part aux assemblées générales, qui attirent toujours pas mal de monde à cause des exposés techniques qui suivent, peu d'OM se déplacent pour participer aux activités organisées par le comité. C'est, je pense, ce qui a motivé ce dernier à démissionner en bloc.

J'ai personnellement trois explications à cette désaffection envers l'ATV:

  1. D'une façon générale, le radio amateurisme est en perte de vitesse et n'attire plus les jeunes. C'est compréhensible puisque eux sont nés à l'époque de la radio, de la TV, de l'ordinateur et du smartphone. Il n'est donc pas surprenant qu'ils ne soient pas étonnés par les QSO que nous faisons. Eux, ils font mieux avec leurs téléphones portables et mieux avec leur PC et Skype.
    En plus, d'une façon générale, les activités associatives sont en perte de vitesse, il est évident qu'elles sont moins prisées par les jeunes, qui sont plus individualistes et hédonistes que les anciennes générations d'après-guerre.
     

  2. L'avènement de la TV numérique a aussi une part de responsabilité dans la diminution de l'activité ATV. Elle est plus compliquée à comprendre que la TV analogique et plus difficile à mettre en oeuvre. Plus chère également. En conséquence, les pratiquants de l'analogique ont mis de côtés leurs équipements, les  croyant dépassés, et ne se sont pas tous mis au numérique.
     

  3. La généralisation du trafic sur relais ATV a aussi fait diminuer l'activité personnelle des ATV'istes. Simplement parce que la plupart de ceux qui s'adonnent à ce genre de trafic finissent par oublier comment faire des QSO ATV en direct et, bien souvent, démontent leurs antennes rotatives.
    Les QSO via relais sont confortables et d'excellents en qualité, d'autant plus s'il s'agit de relais numériques, mais ils deviennent vite ennuyeux pour ceux qui ne font que cela. On se montre toujours les mêmes images et on finit très rapidement par s'en lasser.

La conséquence de tout cela, c'est que nos comités ont beau organiser des activités, elle attirent de moins en moins de monde. Par contre, comme dit plus haut, les exposés techniques font toujours de belles audiences. Voilà le mot-clé de notre résurrection: la technique. Je pense que le remède à le lente désaffection de notre hobby passe par la revalorisation de son aspect technique.

 

Les jeunes ne trouvent plus nos activités extraordinaires, c'est normal si on leur montre une équipe de foldingues qui montent des antennes monstrueuses le temps d'un week-end pour faire des QSO à la chaîne. Ils ne sont plus impressionnés par la vision d'une station personnelle monstrueuse, avec un montagne d'équipements (bien souvent plus utilisés pour la plupart), et dont l'opérateur contacte Goumoëns-le-Jus en télévision. Lui il peut faire mieux sur le net, cela ne l'impressionne donc pas. Mais si on lui montre des équipements de construction maison, si on lui explique ce qu'on peut faire du point de vue technique, là il est susceptible d'être intéressés, voir d'être attiré par l'aspect technique de notre hobby.

 

 

Comment redonner des couleurs aux joues des ATVistes ?

 

Pour moi c'est simple: cela passe par le retour aux sources de notre hobby, la technique. Et ensuite en faisant tout pour susciter la participation active de nos membres à la vie de l'ATV, ce qui est la raison d'être du  SWISSATV.

 

Je l'ai dit et écrit au comité avant l'AGO de mai, je n'ai absolument pas l'intention de devenir un président inamovible du SWISSATV. Je désire simplement faire ce qui est en mon pouvoir pour aider mon association préférée à se tirer d'un mauvais pas que j'espère passager. Mon plus grand plaisir serait que quelqu'un, de plus jeune si possible, se présente ou me remplace dès que la machine sera relancée. Donc, si l'assemblée générale extraordinaire du 9 novembre 2013 accepte de modifier les statuts et nous élit, Georges et moi, je peux vous proposer le début de programme suivant:

 

  1. Du point de vue administratif, nous ne ferons que ce que nous pourrons faire en n'étant que deux au comité. Nous simplifierons au maximum.

     

  2. Par contre, nous mettrons toutes nos forces dans la création de nouvelles activités collectives. Je dis bien "collectives" car leur but sera de faire participer à nouveau nos membres à des activités communes, ce qui les "réveillera", j'en suis persuadé. J'ai quelques idées en gestion à cet égard, je vous en parlerai ultérieurement si vous (l'assemblée générale) m'en donnez la possibilité.

     

  3. J'ai bon espoir que l'activité collective retrouvée suscite des vocations et je suis persuadé que nous trouverons rapidement un 3ème membre pour le comité et aussi quelques collaborateurs. Notre activité pourra alors devenir soutenue.

     

  4. Vous le savez, je suis à l'origine de nos statuts, de ceux des RAV et même de quelques articles de ceux de l'USKA. Tout particulièrement du fameux point 8 de nos statuts, repas en cas de dissolution. A sa création, je pensais que si notre association devait être dissoute, c'est qu'il ne resterait quasiment rien dans la caisse, d'où cette proposition. Mais là il nous reste 9500 Fr ! C'est beaucoup, c'est trop. Ah cette sacrée habitude de tésoriser, d'économiser, de se constituer des bas de laine! On voit où cela nous mène: nous avons de l'argent mais ne savons pas comment le dépenser. C'est d'ailleurs la même chose à l'USKA qui se vautre dans plus de 200'000 Fr d'économies alors que l'association se délite!

    Alors rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de dilapider ce que nous avons économisé, année après année. Je vais simplement vous proposer d'utiliser cet argent dans le but d'augmenter nos activités collectives. Notamment dans le domaine de la construction, avec par exemple un prix pour récompenser une réalisation originale, ou un article, ou une action qui va dans le sens de faire participer chacun à la vie de l'ATV. Ou aider financièrement à la réalisation d'un projet. Tout cela se discutera et vous sera proposé en temps opportun.

     

  5. Question finances, j'aimerais bien aussi régler la question du financement des relais ATV romands, et donc mettre sur pieds une relation agréable et pérenne avec le groupe ARALD (et d'autres à venir peut-être).

    J'aimerais avant cela corriger une position qu'on me prête à tort: on dit que je suis opposé aux relais. C'est faux! Je considère simplement que le trafic sur relais n'est pas la base de nos activités, qui est avant tout faite de construction personnelle et de QSO point à point. Or, que se passe-t-il avec les relais ATV ? Quelques OM les construisent et nous les mettent à disposition. Alors oui, on peut s'amuser quelques temps à se montrer nos installations mais cela devient vite lassant et on passe à autre chose.
    Je dis quand-même merci à ceux qui ont construit ces engins et qui les financent. Par contre, ce sont eux qui ont eu le plaisir de les concevoir, de les monter, de les régler. Les simples utilisateurs n'ont rien eu à cet égard puisqu'on leur a fourni du "tout cuit", les privant ainsi du plaisir essentiel de PARTICIPER à leur élaboration, ne serait-ce qu'en en parlant sur l'air, ne serait-ce qu'en suivant par radio les discussions que doivent bien faire à quelque part ceux qui les construisent. C'est ce que j'appelle "participer",  et c'est ce qui manque dans notre organisation actuelle.

    Je ne suis pas contre les relais, c'est une activité sympa, mais je ne la considère pas comme la base des activités d'un radioamateur qui veut conserver sa passion au fil du temps. C'est tout !

    Pour en revenir au financement des relais, problématique qui va dans le sens de consacrer notre argent commun à des activités utiles à tous, j'aimerais que nous remettions la chose sur le tapis à la prochaine AGO. Car la décision que l'AGO 2012 a prise de donner 500 Fr/an à l'ARALD est illégale car elle contrevient à nos statuts et au Code des Obligations. Une assemblée générale ne peut voter que sur un point qui a été mis à l'ordre du jour joint à la convocation.

    Pour mémoire, HB9AQN avait présenté cette proposition le jour même de l'AG dans les "divers et propositions individuelles" sans qu'elle ait été inscrite à l'ordre du jour (ni le jour même ni avant). Je m'étais élevé contre cette façon de faire arguant qu'elle était illégale mais le comité a insisté pour la faire voter et l'assemblée l'a acceptée (sauf moi). Pour aggraver le tout, Il y avait conflit d'intérêts caractérisé puisque les 3 membres du comité SWISSATV  étaient également les 3 membres du consortium ARALD qui deviendraient les bénéficiaires de cette proposition.

    Mis à part cette entorse à la Loi, cette décision a des effets pervers multiples, entre autres de donner de l'argent à un consortium qui n'a pas une structure démocratique et dont nous ne pouvons pas contrôler l'usage. La solution trouvée de nommer un représentant du SWISSATV pour suivre l'utilisation de cet argent est irréaliste puisque le comité ARALD ne donne pas de chiffres et que nous devons croire notre représentant sur parole. D'ailleurs Hervé n'a même pas pris la parole lors de l'AGO 2013, et nous ne  savons même pas s'il a eu l'occasion de voir comment notre don a été utilisé. Ce genre de contrôle est irréalisable et donc inutile.

    Un autre problème est que nous nous sommes engagés à verser 500 Fr/an mais pendant combien de temps ? Et si nos finances sont à plat, faudra-t-il nous cotiser pour verser cette somme à l'ARALD chaque année ?

    Si rien d'autre n'est imaginé, je proposerai donc à l'AGO 2014 de supprimer cette promesse de notre budget, et de supprimer la fonction de contrôle de l'utilisation de ce don.

    Par contre, je proposerai que nous payions directement nous-mêmes les factures des frais de fonctionnement des relais de l'ARALD, sur présentation de celles-ci. De cette façon, notre contrôle sera effectif puisque nous payerons des factures que nous aurons en mains. Nous voterons chaque année cette somme avec notre budget. De cette façon nous aurons élégamment résolu deux problèmes: le contrôle de l'utilisation de ce don et sa proportionnalité avec notre budget.

    En retour, je demanderai à l'ARALD, récipiendaire de ce don, de faire un effort pour s'ouvrir à la  communication avec les membres du SWISSATV de façon à ce que ces derniers puissent participer, même de loin, à l'élaboration de leurs relais. Après-tout, 500 Fr représentent les cotisations annuelles de 25 membres alors qu'il y en a que 11 (sur 83) qui utilisent ces relais parmi les membres du SWISSATV, y compris les 3 membres de l'ARALD eux-mêmes!

     

  6. Cotisations: Nous avons beaucoup d'argent en réserve et nous continuons d'encaisser imperturbablement 20 Fr par membre de cotisation annuelle. Personnellement je souhaiterais faire passer la cotisation annuelle à zéro Franc, au moins pendant le temps de voir si notre association est viable ou pas. De toute façon, avec un comité à deux personnes, il n'y aura pas beaucoup de dépenses car nous pourrons certes lancer des activités mais il nous faudra être plus nombreux pour faire le travail. J'aimerais que  la cotisation ne soit ni une raison de démissionner ni une raison de ne pas s'inscrire au SWISSATV.

 

Voilà les quelques idées dont nous avons discuté, Georges et moi, et que nous sommes prêts à mettre en chantier.

 

J'espère très sincèrement que les membres présents à l'AGE de novembre auront la sagesse d'accepter cette petite modification de nos statuts, évitant ainsi que l'association qui encadre notre passion se perde dans le sable de l'indifférence.

 

Ami lecteur, que penses-tu de tout cela ? J'aimerais bien le savoir. Peut-être as-tu un avis et des propositions personnelle à faire. Si je re-deviens président du SWISSATV, j'entends dialoguer à fond avec ses membres, et ce dialogue commence aujourd'hui. Parce que je veux bien me dévouer pour que mon association préférée se remette de sa faiblesse passagère, mais ta participation m'est indispensable. Je ne tiens pas à brasser du vent en pure perte. Ton avis m'intéresse donc au plus haut point. Tu peux me le donner par mail.

 

Michel Vonlanthen HB9AFO