Ordinateurs quantiques

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Stocke des Qbits,
"bits quantiques" qui peuvent prendre une infinité d'états
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L'état d'un Qbit ne reste stable que
quelques microsecondes ce qui introduit des erreurs ou du
"bruit" dans les calculs, donc des imprécisions
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La machine doit être refroidie à -273 degrés
afin que les qbits soient isolés du monde extérieurs afin qu'ils
ne se modifient pas accidentellement.
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Elle doit être protégée des interférences
magnétiques pour la même raison
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Fin 2021, IBM dévoilait un ordinateurs avec
127 Qbits et espère arriver à 433 en 2022 et 1121 en 2023.
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Un ordinateur quantique opérationnel n'est
attendu que pour les années 2030
Questions:
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En fait de
"quantique", ne serait-ce pas simplement un bit qui peut prendre
un grands nombre d'états par exemple en modifiant son spin?
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Qu'y a-t-il de quantique là
dedans?
Bases de la physique quantique
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Superposition quantique:
Dans l'infiniment petit, il existes des particules qui n'ont
pas d'état défini mais qui en prennent
un lorsqu'on les mesure. On pourrait dire qu'avant la
mesure, la particule possède tous les états possibles
superposés. Mais lorsqu'on la mesurée, il y a effondrement
quantique et la particule redevient normale, "0" ou "1".
QUESTION: Comment sait-on que la
particule a tous les états superposés puisqu'on ne peut pas la
mesurer sans la modifier?
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L'intrication quantique:
On prend un particule sans spin. Elle se désintègre en 2
particules quantiques qui peuvent avoir chacune un spin. On
sépare les 2 particules de plusieurs kilomètres. On mesure le
spin de la première et immédiatement après celui de la deuxième.
On trouve un spin UP pour la première et DOWN pour la seconde.
On pourra mesurer le spin des 2 particules. Si la première est
UP, la seconde sera toujours DOWN.
QUESTION: Comment crée-t-on des
particules quantiques?
Comment peuvent-elles communiquer? En fait elles ne communiquent
pas, elles constituent un seul et
unique système, bien que séparées. Leur état change
plus vite que la lumière parce qu'en fait il n'y a pas de
communication.
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Dans un ordinateur quantique, les Qbits n'ont
pas que 2 états possibles, ils en ont une infinité. C'est pour
ça qu'ils peuvent calculer plus vite parce qu'ils peuvent
obtenir d'un seul coup tous les états possibles.
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Un ordinateur quantique à 4 qbits va
calculer 16 fois plus rapidement qu’un ordinateur classique à 4
bits, et ainsi de suite. On
double la puissance d’un ordinateur quantique à chaque fois
qu’on lui ajoute un qbit !
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Pour un bit classique, on a soit alpha =0 et
béta = 0 (c’est l’état 0), soit alpha = 0 et béta = 1 (c’est
l’état 1). Pour un qbit, ces coefficients (alpha et béta)
peuvent prendre n’importe quelle valeur (tant que alpha 2
+ béta 2 = 1). Un ordinateur quantique fait varier
les coefficients alpha et béta grâce à des portes
quantiques (l’analogue des portes logiques classiques).
au lieu d’avoir une série de bits indépendants les uns des
autres comme dans un ordinateur classique, on les intrique, de
sorte à ce que l’ensemble des qbits dans l’ordinateur forme un
unique système quantique, et non une série de systèmes isolés.
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Un des algorithmes quantiques
particulièrement prometteurs en informatique quantique
est l’algorithme de Grover, qui
permet de trouver un élément dans une liste : un numéro
de téléphone associé à un nom, le code-barre associé à un
produit, ou n’importe quel élément dans un gros
jeu de données.
Imaginez que vous
ayez un magasin de peinture qui vende 8 produits
différents, chacun doté d’un code-barres :
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Peinture rouge : 000
-
Peinture jaune : 001
-
Peinture bleue : 010
-
Verte : 011, rose : 100,
magenta : 101, marron : 110,
noire : 111
On cherche à savoir quelle est la
couleur associée à tel ou tel code-barres de manière
automatisée. Évidemment ça paraît absurde tellement le catalogue
de peinture est petit, mais imaginez la même situation avec 5000
couleurs et 5000 code-barres !
Comme les solutions simples ne vous
attirent pas, vous décidez de résoudre le problème avec
la physique quantique ! Vous créez un ordinateur
quantique à 3 qbits, qui se trouvent donc avant toute mesure
dans une superposition de 8 états différents, chacun
correspondant à une peinture. Autrement dit :
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Peinture rouge : correspond au coefficient
a
-
Peinture jaune : correspond au coefficient
b
-
Peinture bleue : correspond au coefficient
c
-
Verte : d, rose : e,
magenta : f, marron : g,
noire : h
Vous créez aussi un circuit de portes
quantiques qui a la caractéristique « d’augmenter » le
coefficient associé à la peinture recherchée.
Une fois l’ordinateur programmé,
on lui « envoie » un qbit neutre dont les coefficients sont
égaux.
Après avoir fait plusieurs tours
dans le circuit de l’ordinateur, ce qbit va ressortir
dans un état superposé, mais avec le coefficient lié à la
peinture recherché bien plus élevé que les autres. Lorsque l’on
fait une mesure, on peut théoriquement tomber sur n’importe quel
état, mais comme le coefficient associé à un état reflète la
probabilité de tomber sur cet état lors de la mesure, on tombe
avec une quasi-certitude sur le bon état.
Ainsi les algorithmes quantiques sont
souvent probabilistes : ils
ne renvoient pas la bonne réponse à coup sûr,
mais on peut faire en sorte qu’ils donnent la réponse avec une
probabilité très proche de 1.
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Une porte quantique permet de
modifier l’état d’un qbit, tout comme une porte logique
classique modifie l’état d’un bit. Pour modifier l’état d’un
qbit, on utilise souvent des ondes électromagnétiques envoyées à
une fréquence spécifique.
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Qu'est-ce qu'un qbit? Comme l’information
à traiter est de nature quantique, le support utilisé
doit être microscopique. Jusque-là, les scientifiques
ont utilisé des noyaux atomiques, des ions, des électrons ou
même de simples photons.
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Faire en sorte que les qbits gardent leurs
propriétés quantiques malgré leur manipulation via les
portes quantiques est très délicat : c’est surtout sur
ces problématiques que les scientifiques travaillent
actuellement. Le prix Nobel de physique 2012 a été
décerné aux chercheurs qui ont réussi à faire des mesures sur
des objets quantiques sans les détruire, ouvrant de nouvelles
possibilités pour l’informatique quantique.
Sources:
Article d'Olaf
20230725_Technologie quantique: Maîtres des
défauts
Dübendorf, St. Gallen und
Thun, 25.07.2023 - Bruno Schuler lance un projet de recherche
ambitieux avec sa jeune équipe : il va créer des défauts ciblés
dans des couches de semi-conducteurs de la taille d'un atome et
tenter de mesurer et de contrôler leurs propriétés quantiques
avec une résolution temporelle de l'ordre de la picoseconde,
tout en étant précis à l'atome près. Il devrait en résulter des
connaissances fondamentales pour les futurs ordinateurs
quantiques.
Article complet:
https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-96892.html
Le terme de bisulfure de molybdène est
peut-être familier à certains automobilistes et mécaniciens.
Rien d'étonnant à cela : cette substance, découverte par le
chimiste américain Alfred Sonntag dans les années 1940, est
encore utilisée aujourd'hui comme lubrifiant haute performance
dans les moteurs et les turbines, mais aussi pour les boulons et
les vis. Cela est dû à la structure chimique particulière de ce
solide, dont les différentes couches de matériau peuvent
facilement coulisser les unes sur aux autres. Le bisulfure de
molybdène (MoS2 chimique) ne fait pas que bien lubrifier, il est
également possible d'exfolier une seule couche atomique de ce
matériau ou de la faire croître synthétiquement à l'échelle
d'une plaquette. L'isolation contrôlée d'une monocouche de
MoS2 n'a été réalisée qu'il y a quelques années, mais elle est
déjà considérée comme une percée dans la science des matériaux
avec un énorme potentiel technologique. C'est précisément avec
cette classe de matériaux que l'équipe de l'Empa veut maintenant
travailler.
Sa structure stratifiée en couches
atomiques individuelles rend cette substance intéressante pour
les physiciens à la recherche de matériaux de base pour les
nano-ordinateurs de la prochaine génération. Le MoS2 - et ses
parents chimiques, appelés dichalcogénures de métaux de
transition (TMD) - est l'un des sujets les plus "chauds" dans
toute une série de matériaux bidimensionnels (2D). Les TMD sont
des semi-conducteurs 2D et ont une bande interdite directe, mais
uniquement lorsqu'ils sont en monocouche, ce qui les rend
particulièrement intéressants pour les circuits électroniques
miniaturisés ultimes ou les détecteurs optiques. Les propriétés
mécaniques quantiques robustes des matériaux 2D font également
l'objet de recherches intensives pour une utilisation dans la
métrologie quantique, la cryptographie quantique et la
technologie de l'information quantique.
Ce n'est pas seulement le matériau de base
qui compte, mais aussi et surtout la gestion des défauts : Comme
pour le dopage des semi-conducteurs "classiques" dans les
circuits intégrés ou les ions étrangers dans les lasers à l'état
solide, les défauts atomiques sont la partie intéressante, en
particulier pour les matériaux 2D, selon Bruno Schuler.
Des ordinateurs quantiques
ultra-minces ?
Le chercheur de l'Empa veut caractériser
les défauts atomiques dans les TMD à l'aide d'un instrument de
mesure d'un nouveau genre et étudier leur aptitude à servir
d'émetteurs quantiques. Les émetteurs quantiques constituent
l'interface entre deux mondes : le spin de l'électron - le
pendant du couple de l'électron en mécanique quantique - qui se
prête au traitement de l'information quantique, et les photons,
c'est-à-dire les particules de lumière, à l'aide desquels on
peut transmettre des informations quantiques sur de longues
distances sans perte. Les matériaux 2D présentent le grand
avantage que les échelles d'énergie pertinentes sont beaucoup
plus grandes que pour les matériaux 3D, de sorte qu'il sera
probablement possible d'utiliser cette technologie au-dessus
d'un environnement cryogénique - idéalement même à température
ambiante. De plus, les défauts se trouvent obligatoirement à la
surface du matériau 2D, ce qui les rend beaucoup plus faciles à
repérer et à manipuler.
Mais il s'agit d'abord de repérer les
défauts dans la couche bidimensionnelle de MoS2 et d'étudier
avec précision ses propriétés électroniques et optiques. Précis,
cela signifie dans ce cas que l'endroit étudié est exploré à un
angström près. A titre de comparaison, 1 angström correspond à
un mètre, comme 4 cm à la distance Terre-Lune (400'000 km). Et
l'instantané qui enregistre l'excitation électronique du point
quantique doit être précis à une picoseconde (ps) près - 1 ps
est une fraction de seconde aussi petite que 2 jours par rapport
à l'âge de la planète Terre (5 milliards d'années). Ces mesures
ultracourtes et précises à l'échelle atomique fournissent alors
une image très détaillée des processus dynamiques qui se
déroulent à l'échelle atomique et de ce qui influence ces
processus.
Un appareil composé de deux
moitiés
L'appareillage dans lequel les expériences
doivent avoir lieu se trouve déjà dans une pièce au sous-sol du
bâtiment des laboratoires de l'Empa à Dübendorf - là où le sol
est le plus stable mécaniquement. "Nous avons investi plus d'un
an et demi de préparation et de développement pour finaliser
notre montage expérimental", explique Bruno Schuler. "En octobre
2022, nous avons relié les deux moitiés de notre installation et
avons pu mesurer pour la première fois des courants induits par
des ondes lumineuses. Le principe fonctionne ! C'est une énorme
étape dans le projet".
Les deux moitiés avec lesquelles l'équipe
de Bruno Schuler va maintenant travailler sont d'une part un
microscope à effet tunnel (STM). La surface atomique de l'objet
d'expérience est scannée à l'aide d'une pointe ultrafine. Les
scientifiques positionnent la pointe pour l'expérience à un
endroit défectueux, c'est-à-dire un défaut ou un atome
"étranger" dans la structure.
C'est alors que la deuxième moitié de
l'installation, mise en place par le collègue de Bruno Schuler
Jonas Allerbeck, entre en action : Un laser infrarouge de 50
watts envoie des impulsions laser ultracourtes sur un cristal de
niobate de lithium optiquement non linéaire. Cela permet de
générer une impulsion électromagnétique stable en phase dans la
gamme de fréquences des térahertz. Cette impulsion a la
particularité de ne durer qu'une seule oscillation lumineuse et,
grâce à une optique spéciale, elle peut être divisée en une
paire d'impulsions d'excitation et de balayage - qui se
succèdent toutes deux avec un délai variable et permettent de
mesurer la dynamique des électrons de manière stroboscopique.
Un électron "saute" sur le
défaut
Les deux impulsions sont alors envoyées
dans le STM et dirigées vers la pointe de l'échantillon. La
première impulsion détache un électron de la pointe, qui
"rebondit" sur le défaut de la couche bidimensionnelle de
MoS2 et y déclenche une excitation électronique. "Il peut s'agir
soit d'une charge électrique, d'une excitation de spin, d'une
oscillation du réseau ou d'une paire électron-trou que nous
créons à cet endroit", explique Bruno Schuler. "Avec la deuxième
impulsion, nous regardons ensuite quelques picosecondes plus
tard comment notre défaut a réagi à l'impulsion d'excitation, et
nous pouvons ainsi étudier les processus de décohérence et le
transfert d'énergie dans le matériau support".
Bruno Schuler est ainsi l'un des rares
spécialistes au monde à combiner une résolution temporelle
picoseconde avec une méthode capable de "voir" les atomes
individuels. Pour ce faire, l'équipe utilise la localisation
intrinsèque des états dans le système de matériaux 2D afin de
retenir les excitations plus longtemps au même endroit. "Le
microscope à balayage ultra-rapide à ondes lumineuses nous ouvre
de nouvelles perspectives fascinantes sur les processus de la
mécanique quantique à l'échelle atomique, et les matériaux 2D
constituent une plate-forme matérielle unique pour générer ces
états de manière contrôlée", explique le chercheur de l'Empa.
20230806_Exposé de Julien Bobroff
(1h30)
Sur la physique quantique
https://www.youtube.com/watch?v=SA1uzOa7K2c
www.infinisciences.org
Notes prises au fil de l'exposé
Calcul avec ordinateur quantique: 3 minutes.
Même calcul avec super ordinateur classique: 10'000 ans.
Physique quantique = loi de la physique à toute petite échelle.
Si on regarde un électron ou un photon, de nouvelles propriétés
apparaissent. Nous sommes au niveau d'un atome.
On sait la calculer, la prédire, on la comprend du point de vue
scientifique, mais elle reste incompréhensible du point de vue de
notre intuition. Elle reste troublante bien qu'on puisse la
calculer.
C'est la physique quantique qui permet de comprendre les propriétés
de la matière.
Si je saute, normalement je devrais traverser le sol car je suis
fait essentiellement de vide, tout comme le sol. Donc normalement,
lorsque je saute, je devrais traverser le sol lorsque je retombe. Un
atome, c'est 99,9% de vide. C'est la physique quantique qui explique
pourquoi je ne traverse pas le sol.
Avant la physique quantique, on croyait que la lumière était une
onde. Mais c'est aussi des grains, les photons.
Le charbon et le diamant sont faits des mêmes atomes et pourtant
leurs propriété sont totalement différentes. Ce sont les mêmes
atomes mais ils ne sont pas reliés de la même manière. C'est la
phsique quantique qui permet de comprendre pourquoi les électrons du
charbon ne se comportent pas de la même manière que ceux du diamant.
Lorsque de la lumière se pose sur mon pull bleu par exemple, toutes
les couleurs sont absorbées par la laine et seule la couleur de mon
pull, le bleu, est renvoyée. C'est pour ça qu'on le voit bleu.
Les aimants, on ne les comprend pas sans la quantique. Pourquoi le
fer colle à un aimant et pas le cuivre, qui est pourtant aussi un
métal? Une fois qu'on a compris le principe, on peut inventer, par
exemple une nouvelle lumière, celle du laser ou d'une LED.
Dans une lampe à incandescence, le 95% est perdu en chaleur. La
lumière ne représente que 5%. Par contre, dans une LED, le 90% de
l'électricité qui l'alimente est transformé en lumière. Chaque
électron est transformé en photon. Le transistor a également été
invenmté grâce à la physique quantique.
La physique quantique est le dernier champ d'application de la
pensée humaine.
Comment alors l'expliquer? D'habitude on commence par le quanta,
dont Max Planck a eu l'intuition en 1900. En 1905, Albert Einstein
invente la notion de dualité et de photons (effet photo-électrique).
En 1911 Nils Bohr propose deux modèles atomiques. Mais la science
n'est pas faite que de théoriciens géniaux, elle est faite à 90% de
gens qui font une expérience qui donne un résultat inattendu qu'il
faut ensuite expliquer. On ne comprend pas que ce qu'on mesure est
un truc bizarre. On va donc voir les théoriciens et on échafaude
ensemble une nouvelle théorie.
L'expérience la plus importante
Commencée en 1951 dans le Bell Labs aux USA et qui a duré 7 ans.
Cette entreprise de téléphonie se pose la question: " comment nos
câbles vont-ils survivre dans le temps?".
Clint Davisson et Lester Germer étudient la chose. Ils prennent
un bout de nickel et le bombardent avec des atomes, des ions, puis
avec des électrons. Ils s'aperçoivent alors que les électrons ne
pénètrent pas dans le nickel mais rebondissent. Ils se disent alors
que ce serait peut-être une façon de voir la forme des atomes. Ils
essaient mais ça ne marche pas du tout.

On chauffe un filament, qui expulse alors des
électrons. On les accélère et on concentre le faisceau avec une
forte tension positive et on les envoie sur une cible de nickel. Un
détecteur est placé de biais en face de la cible et détecte ce qui
revient. Il ne comprennent pas ce qui se passe.

Et puis le labo explose et ils doivent tout
recommencer. Et là ils voient que le nickel qui a fondu s'est
cristallisé. Les atomes se sont organisés et sont rangés de manière
régulière. Ils se disent alors que si le flux d'électrons vise
contre les atomes, ils sont réfléchis, et inversément s'ils visent
entre les atomes. Or Davisson va à une conférence de Max Born sur la
physique quantique à Cambridge où il explique l'intuition du
Français Louis de Broglie qui pense que la matière pourrait être une
onde. Einstein avait eu la même idée au sujet de la lumière,
composée de photons (des grains) qui seraient en même temps des
ondes. La matière serait donc aussi une onde. Mais pour qu'on voie
la matière sous forme d'une onde, il faut qu'elle soit très petite
et pas trop chaude.

Mac Born explique alors que la courbe de
l'expérience de Davisson et Germer n'est pas le rebond des électrons
sur les cristaux mais que le flux d'électrons est en réalité une
onde, c'est sa définition, et que cette onde se réfracte sur les
cristaux. Le problème, c'est que si on observe cette onde, elle se
transforme en "grain". Donc tant qu'on ne le regarde pas, le flux
est une onde. Dès qu'on le regarde (on le mesure), le flux se bloque
et devient un "grain". Qui apparaît dans le flux d'onde mais
n'importe où à chaque fois.
Mais alors question "comment savoir que c'est une onde si chaque
fois que je veux la mesurer elle se transforme en grain?"
Réponse: par des astuces de mesure. C'est ce qu'on fait en physique
quantique.
On fait passer l'onde par deux trous. Comme c'est une onde elle
passe par les deux trous à la fois et se remélange en sortie.
Lorsqu'on la mesure, on a à chaque fois un point, mais ce point est
sur le trajet de l'onde et pas ailleurs, si bien que si on fait un
tas de mesures, on fini par reconstituer la forme de l'onde.
On peut même faire passer des molécules par les deux trous, ça
marche aussi (jusqu'à un certain point).
Des savants allemands ont alors eu l'idée d'utiliser ce flux
d'électrons pour faire un microscope hyper sensible, le microscope
électronique, qui permet de "voir" au niveau d'un atome. Ils ont
remplacé la lumière du microscope normal par un flux d'électrons,
une onde.
Le grand principe de la physique quantique c'est que vous ne pouvez
pas la mesurer. Dès que vous le faites, l'onde se fige et vous ne
voyez qu'un grain.
La quantification quantique
Les particules quantiques peuvent avoir des niveaux bien précis mais
pas de niveaux intermédiaires.
La superposition d'états
Une particule quantique peut avoir deux états à la fois, être à deux
endroits la fois, avoir deux aimantations différentes à la fois.
Le chat de Schrödinger
Comme une particule quantique, un chat peut-il être dans 2 états à
la fois, mort et vivant? Non. Alors question, quand une particule
quantique cesse-t-elle de l'être? Comment un atome peut-il être
quantique et un chat pas?
Réponse: lorsqu'il est environné d'autres atomes, qui ont chacun des
états différents, il n'arrive pas à se lier avec eux, à s'intriquer.
C'est ce qui explique que lorsqu'on tente de mesurer un atome
quantique qui a deux états (ou plus) à la fois, l'appareil de
mesure, composé lui aussi d'atomes, bloque l'état de l'atome
quantique à un point de tous les états possibles et ne montre donc
qu'un point.
Donc, dès qu'un objet quantique est environné d'autres objets, il
perd sa cohérence et se bloque dans un seul état. Ce blocage dépend
du nombre d'objets qui l'environnent. Effet découvert par Serge
Haroche, prix Nobel français.
Donc: une particule est une onde tant qu'on ne la regard pas, qu'on
n'interagit pas avec elle. Si on le fait, on "tue" l'aspect
ondulatoire de la particule. Donc une particule, qui est en deux
endroits à la fois, de bloque à un de ces deux endroits lorsqu'on la
regarde, elle perd sa cohérence quantique.
Donc on ne pourra jamais faire ça avec un être vivant parce que,
pour qu'il soit quantique, il devrait être dans le noir absolu, à
une température de zéro absolu et dans l'ultra vide. En gros,
l'effet quantique s'arrête à partir de 10 atomes.
L'ordinateur quantique
Oui mais comment ça
marche?
Un bit c'est un "0"ou un "1" dans l'informatique normale. Dans un
ordinateur quantique, les bits s'appelent des qbits et ont
simultanément tous les états possibles entre "0" et "1".
Si l'ordinateur a 2 qbits et que j'en rajoute un, je double sa
capacité, c'est exponentiel.
L'ordinateur quantique ne peut pas remplacer un ordinateur normal
car il ne peut utiliser que certains algorithmes.
Ce qu'il faut:
-
fabriquer des bits quantiques
-
tous les superposer
-
garder le tout longtemps en vie. En fait 100
microsecondes car après c'est la décohérence.
-
lire le résultat à la fin
-
savoir écrire un programme. Langage: celui de
la physique quantique (quel est ce
langage, exemple)
-
problème le plus critique: les erreurs: 1
erreur sur 1000 opérations.
PC: 1 erreur sur 1 milliard de milliards d'opérations.
solution: utiliser un FEC. Mais il faut 1000 bits de correction
pour 1 bit utile!
Exemple d'ordinateur; celui de Google à 53 qbits.

L'être humain est-il quantique?
oui et non.
Car chacun de ses atomes est quantique mais tous ensemble ils ne
peuvent pas l'être (chaleur, lumière et vide, donc décohérence).
Le futur?
Améliorer les cellules photovoltaïques, basées sur des phénomènes
quantiques. Idem pour la supraconductivité.
L'intrication
On prend 2 corpuscules et on les intrique (comment?) c'est-à-dire
que ces deux particules peuvent être décrites avec la même onde. On
sépare les deux particules (qq mètres à qq milliers de km) qui sont
alors cohérentes. J'en mesure une ce qui stoppe sa cohérence et
montre un état, disons haut. Instantanément l'autre particule montre
l'état inverse, ici bas. C'est systématique et répétitif.
Qu'est-ce
qu'une onde?
Onde:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde
Wikipedia: "une onde est un
champ, c'est-à-dire une zone de l'espace dont les propriétés sont
modifiées".
Moi j'aurais tendance à dire, en parlant de l'onde
électro-magnétique, que c'est une énergie qui se propage à distance
à la vitesse de la lumière. "Energie" parce que je peux en mesurer
la puissance. Je viens de m'acheter d'occase un bolomètre ultra
sensible qui permet de mesurer des pico Watts. Mon bolomètre
habituel est une thermo résistance dont on mesure l'échauffement
provoqué par l'onde à mesurer. Avec le nouveau, c'est une diode dont
on a étalonné la détection, raison pour laquelle on peut mesurer de
très petites puissances.
La théorie
-
Isotope
Les isotopes sont des
atomes qui possèdent le même nombre d'électrons
– et donc de protons, mais avec un nombre différent de neutrons. On
connaît actuellement environ 325 isotopes
naturels et 1200 isotopes créés
artificiellement. Un isotope
fissile est un élément chimique dont le
noyau atomique peut subir une
fission nucléaire sous l'effet d'un
bombardement par des neutrons rapides. Le seul
isotope fissile naturel est l'uranium
235.
-
Ion
Atome (ou groupe
d'atomes) chargé électriquement. Veut
dire que le nombre de
protons n'égale pas le nombre d'électrons.
S'il y a plus d'électrons, le ion est négatif et
s'appelle un anion. S'il y a plus de
protons, le ion est positif et s'appelle un
cation.
-
-
Les
rayonnements:
- Alpha (α)
corpusculaire
Emis par un atome radioactif. C'est un flux de
noyaux d'Hélium composé de 2 protons et de 2
neutrons.
S'arrête facilement, par exemple avec une
feuille de papier.
- Bêta (β)
corpusculaire
C'est un flux d'électrons chargé électriquement
ce qui le rend dangereux.
Les particules Bêta sont arrêtées par une simple
feuille d'aluminium, de verre ou de plexiglas.
-
Gamma (γ)
ondulatoire
C'est un rayonnement électro-magnétique composé
de photons à haute énergie.
Difficile à arrêter. Il faut 6cm de plomb, 30cm
de béton ou 54cm de terre.
- X
ondulatoire
Formé de photons. Utilisé pour observer à
travers la matière.
Protection: idem rayons Gamma.
(Source Wikipedia)
-
Rayonnements ionisants
Rayonnement capable de
produire des ions
lorsqu'il traverse de la matière. Les principaux
rayonnements ionisants sont les rayons X et les
Gamma. Ils sont produits par la radioactivité
d'atomes, par exemple, d'uranium ou de
plutonium. Ils sont nocifs pour les êtres
vivants. Fréquence: à partir de 850 THz, le
début des rayons ultra-violets.
-
Tableau périodique des
éléments (tableau de Mendeleev)
http://www.hb9afo.ch/articles/computer/tableau%20periodique%20des%20elements.jpg
-
Accident de criticité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_criticit%C3%A9
-
Le voyage fantastique des
particules dans un accélérateur
https://www.youtube.com/watch?v=kRO4pZTociI
-
Accélérateurs de
particules (1)
https://www.youtube.com/watch?v=TauOtMT4NWk
-
La dualité
ondes-corpuscules
https://www.youtube.com/watch?v=iRIJLMstfx4
-
Mécanique quantique, la
mesure
https://www.youtube.com/watch?v=v3eSu9ac7Wk
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